En préambule, je souhaiterais soumettre à votre lecture un court extrait du récit d’Emmanuel Carrère, publié en 2009 et intitulé : D’autres vies que la mienne.
« (…) La maladie, l’approche terrifiante de la mort lui ont appris qui il était, et savoir qui on est – Etienne dirait plutôt : où on est -, cela s’appelle être guéri de la névrose. »
Lorsque le « qui » renvoie à l’injonction Socratique, le pronom relatif : « où » évoque cette notion de « posture ».
Selon Freud, en 1932, dans ses Nouvelles conférences d’introduction à la Psychanalyse :
« (…) le moi est coincé entre trois dangers : Les exigences du ça, la sévérité du surmoi, et les contraintes du monde extérieur. Il cherche donc l’équilibre entre ces trois instances, et maintient ainsi le système psychique en harmonie. … Le moi apparaît comme un intermédiaire entre le ça pulsionnel et le surmoi. »
L’intérêt, le but de la psychanalyse serait ainsi de participer à ce travail intellectuel, émotionnel d’interprétation, tendant à un rééquilibrage du psychisme.
La psychopathologie, en sœur appliquée de la psychiatrie et en bonne intelligence avec la psychanalyse, confirment, chacune, cette exigence permanente du principe d’équilibre.